Déjà très actif sur le marché immobilier en 2019, la part des investisseurs ne devrait pas faiblir, selon les experts, au cours de l’année à venir. Ces derniers constatent l’émergence d’une nouvelle catégorie d’acheteurs.

En 2019, plus d’un achat sur quatre (27,2 %) sera utilisé pour des investissements locatifs au sein de notre réseau. C’est sans précédent !  » Laurent Vimont, président de Century 21, annonce avec fierté qu’un acheteur sur trois à Paris veut devenir propriétaire pour louer, selon les données du réseau, plus de 1 sur 4 à Rennes pour l’achat d’une maison ou d’un appartement. « Le contrôle des loyers n’a aucun effet. Dans une ville où moins de 400 maisons sont construites chaque année, ils savent qu’ils finiront par partir avec une valeur ajoutée extrêmement élevée. »

Un environnement favorable aux investissements locatifs

Tous les professionnels partagent cette euphorie, que ce soit à L’Adresse ou à l’Orpi :  » Ce sont les taux d’intérêt qui font venir les investisseurs « , analyse Christine Fumagalli, responsable du réseau Orpi. La légère reprise de fin d’année devrait se poursuivre en 2020, mais n’aura pas d’impact sur cette clientèle. Prenez une ville étudiante comme Lille. Lors de l’achat d’un appartement de 25 m², un investisseur avec un prêt non contributif de 1% paie des remboursements mensuels de 330 € sur 20 ans. Dans cette ville, il peut fixer son loyer à 430 €. Il gagne ainsi 100 € tout en se constituant une fortune et sans avoir à mobiliser son épargne personnelle. »

C’est qu’en cette période de remise en cause des modalités de la retraite, l’immobilier rassure les Français qui veulent éviter les dépenses liées au logement pour leurs vieux jours. D’ailleurs, comme nous l’assure Jean Marc Torrollion, président de la Fédération Nationale des Agents Immobiliers :  » La pierre reste plus que jamais le meilleur investissement. Même dans les villes où les prix s’envolent, les rendements locatifs restent attractifs, à des prix d’autant plus remarquables que le compte épargne de l’Epargne A, si l’on considère les placements préférés des Français, a un rendement de 0,75 % et les fonds en euros des contrats d’assurance-vie étaient de 1,83 % en 2018, chiffre qui devrait baisser en 2019 « .

Nouvelle catégorie d’acheteurs

Cette situation profite notamment à une nouvelle catégorie d’acheteurs : les locataires des zones tendues.  » Ce sont des trentenaires qui ne peuvent pas devenir propriétaires dans des villes comme Paris ou Lyon parce que le prix d’achat est trop élevé. Plutôt que de s’éloigner, ils préfèrent se tourner vers un investissement stratégique « , note Brice Cardi, président du réseau l’Adresse. Inclure une petite zone, dans une ville où les prix sont encore bas mais où le marché de la location est très dynamique, comme Angers.  » D’autres ciblent des communes bientôt traversées par le Grand Paris Express, comme Vitry-sur-Seine, où les prix sont encore inférieurs à 4 500 €/m². Nous voyons même des clients qui recherchent de grands espaces pour un hébergement partagé. Ils ont déjà vécu comme colocataires et en ont de bons souvenirs, ou même y vivent encore. »

L’idéal pour ces acheteurs est encore d’obtenir… se tourner vers le neuf, notamment à travers la location meublée non professionnelle (LMNP) en Résidences Services. « Les résidences étudiantes sont en hausse pour cette catégorie d’investisseurs. Les prix sont inférieurs à 100.000 €, ce qui les rend confortables. Car lorsqu’ils investissent, ils doivent non seulement payer leurs mensualités mais aussi leur loyer « , explique Paul Lassalle, directeur commercial France de Bouygues Immobilier Patrimoine. La chasse au meilleur investissement est ouverte !

Des investisseurs au profil inattendu arrivent sur le marché immobilier